De la BOSS Brand dans l'ère

De la BOSS Brand dans l'ère

De la BOSS Brand dans l'ère

Tribune

3 min

Benjamin Caillé

Directeur adjoint des Stratégies

Benjamin Caillé

Directeur adjoint des Stratégies

Benjamin Caillé

Directeur adjoint des Stratégies

Depuis toujours les marques ont eu besoin d’exister, d’être reconnues, préférées, choisies, recommandées, adorées… Leurs enjeux ont toujours été les mêmes.

Ce qui changeait, change et changera ?

Le contexte dans lequel elles doivent croître.

Et c’est leur capacité d’adaptation à ce contexte de plus en plus mouvant et instable qui détermine leur capacité à continuer d’évoluer.

Comprendre son environnement, c’est maximiser ses chances de survie.

Et savoir concrètement quels changements opérer dans son comportement pour être plus efficace, plus efficient. Plus performant.

Ce contexte adverse s’est intensifié et complexifié ces dernières années.

Le marché de la communication en France a triplé en 20 ans et le nombre de créations d’entreprises a doublé depuis 2012. Les canaux de communication s’engorgent de plus en plus, certains étant cadencés par la pression algorithmique… Jusqu’à exposer chacun à environ 6000 impacts publicitaires par jour, alors qu’on ne peut retenir que 18 messages maximum.

Quand on a le choix, on peut se permettre d’être exigeant.

Alors la fameuse attention des consommateurs, cet or que les marques cherchent plus que tout à capter, s’est divisée, notamment sur leurs différents écrans, pour se porter là où ils ont le plus à gagner. Et si un gif de chat qui joue du piano sur leur tél leur délivre plus de dopamine qu’une pub sur leur télé, tant pis pour la marque (et bravo pour le chat… l’animal, pas la marque).

Tant pis, ou dommage plutôt.

Car on n’oublie souvent que la marque n’est pas la vitrine de l’entreprise. C’est un de ses actifs incorporels les plus importants, dont la contribution à sa valorisation peut atteindre 45% sur le BtoC, et 20% sur le BtoB.

Le pouvoir de la marque n’est plus à prouver, mais malheureusement encore à répéter, surtout en ces temps où les préoccupations des CMO se portent davantage sur les actions et bénéfices court-termistes... Pourtant la marque assure une croissance durable : elle augmente les ventes à long terme et la fidélisation, elle réduit la sensibilité des clients aux variations de prix, elle permet à l’entreprise d’affronter plus facilement les crises et de s’en remettre aussi plus rapidement, entre autres.

Les marques n’ont plus le choix pour s’en sortir et générer de la performance.

Puisque leur environnement s’intensifie, elles doivent, elles aussi, s’intensifier.

Et devenir…

DES BOSS BRANDS.

Bold, en musclant leurs choix stratégiques et créatifs pour s’assurer une bonne émergence parmi leur concurrence.

Opportunistic, en étant suffisamment réactives pour saisir la moindre opportunité leur offrant visibilité et adhésion.

Surgical, en ayant le niveau de précision dans la connaissance de leurs cibles qui leur permet de capter leur intérêt et de créer une affinité forte.

Supporter, en s’engageant au-delà de ses produits et services auprès de leurs cibles, pour leur être utile, voire précieuse, et tisser un lien émotionnel indéfectible.

Devenir une Boss Brand ne se réalise pas en un souhait, c’est avant tout un changement d’état d’esprit et une autre façon de travailler, favorisant l’intelligence collective pour maximiser à la fois la qualité des idées produites, les prises de décisions et l’alignement des différentes parties prenantes impliquées.

Une autre approche du risque aussi, qui, grâce à une collecte et une analyse optimisées de la data, permet de le transformer objectivement en opportunité pour la marque, synchronisée avec son modèle opérationnel.

D’autres outils également, propriétaires pour la plupart, qui rationnalisent le travail créatif et narratif, où les investissements des concurrents sur des attributs constitutifs de leur expression sont analysés pour révéler des opportunités d’émergence et permettre de co-décider du profil créatif optimal pour la marque travaillée.

Depuis toujours les marques ont eu besoin d’exister, d’être reconnues, préférées, choisies, recommandées, adorées…

Et si on changeait la façon dont on les opère depuis toujours ?

Et si les marques devenaient des Boss Brands ?